Murakami Ryü
Présentation de l'éditeur
Six jeunes paumés dépourvus d’émotions et de buts dans la
vie entrent en guerre avec six femmes de la fin de la trentaine, divorcées
en manque d’amour, dans une spirale de violence qui voit les cadavres
s’accumuler avant de culminer en une explosion atomique qui raye de la carte
tout un quartier de Tôkyô.
Étrangement, la confrontation à cette extrême violence rompt leur solitude et donne enfin un sens à leur vie. « Seul le meurtre conserve de nos jours une signification », ainsi que l’affirme l’un d’eux.
Murakami a écrit une fable très noire, qui est aussi un karaoké littéraire jouant avec les références aux mangas, à la culture urbaine et aux chansons populaires japonaises de la fin du vingtième siècle.
Étrangement, la confrontation à cette extrême violence rompt leur solitude et donne enfin un sens à leur vie. « Seul le meurtre conserve de nos jours une signification », ainsi que l’affirme l’un d’eux.
Murakami a écrit une fable très noire, qui est aussi un karaoké littéraire jouant avec les références aux mangas, à la culture urbaine et aux chansons populaires japonaises de la fin du vingtième siècle.
L’auteur : Murakami Ryû est reconnu
comme l’un des chefs de file de la
littérature contemporaine japonaise.
Il publie son premier roman, Bleu
presque transparent, en 1976 qui
obtient la même année le prestigieux
prix Akutagawa, l’équivalent du
Goncourt au Japon. Mais c’est dans
Les Bébés de la consigne automatique
que son talent se confirme. Dans un
style déroutant mêlant la poésie à des
images de bande dessinée, avec une
imagination foisonnante, Murakami
offre une vision de cauchemar du
Japon de la fin du vingtième siècle,
et un reflet à peine déformé de notre
monde moderne.
Avis
Encore une fois Ryû Murakami nous entraine dans un monde délirant où la violence et l'absence de relations humaines dominent. C'est noir, violent, marqué par le désespoir et l'absence d'avenir.
Dans une ville quelconque, un groupe composé de jeunes hommes désœuvrés, liés par l'alcool et le désœuvrement, font des karaokés délirants. En parallèle, un groupe de jeunes femmes s'est constitué par mimétisme (elles ont toutes le même prénom) même si les relations restent plutôt superficielles. Le meurtre sans objet d'une des leurs par un de ces hommes va entrainer les membres de ces deux groupes dans une escalade de violence mortelle pour la majorité d'entre eux. Pourtant, c'est ce parcours teinté de sang qui va faire émerger des relations humaines teintés de sincérité et d’émotion.
Le monde décrit par Murakami Ryû est effrayant : les hommes se côtoient sans réellement échanger chacun emmuré dans sa solitude et son égoïsme. La violence est le seul moyen qui les font se sentir vivant et les sorte de leur léthargie. Il y a une critique acide de la société contemporaine qui fait naître des hommes et des femmes n'ayant aucune morale, aucun objectif, aucune capacité à communiquer même avec les membres les plus proches.La société comble leur manque mais ne font pas d'eux des êtres sensible et sensibilisés.
C'est très bien écrit, facile à lire et le style de Murakami est toujours aussi efficace. Les événements les plus horribles sont présentés comme des scènes irréelles, avec une touche d'ironie et d'absurde qui m'a beaucoup fait penser au style shonen de certain manga (one piece...). La psychologie des differents personnages est aussi très juste : on comprend bien leur mode de fonctionnement et les racines de leur mode de pensée désaxée. J'ai été très touché par la fin de ce livre :e chaos final est poignant mais contrebalancée par une certaine ironie.
Dans une ville quelconque, un groupe composé de jeunes hommes désœuvrés, liés par l'alcool et le désœuvrement, font des karaokés délirants. En parallèle, un groupe de jeunes femmes s'est constitué par mimétisme (elles ont toutes le même prénom) même si les relations restent plutôt superficielles. Le meurtre sans objet d'une des leurs par un de ces hommes va entrainer les membres de ces deux groupes dans une escalade de violence mortelle pour la majorité d'entre eux. Pourtant, c'est ce parcours teinté de sang qui va faire émerger des relations humaines teintés de sincérité et d’émotion.
Le monde décrit par Murakami Ryû est effrayant : les hommes se côtoient sans réellement échanger chacun emmuré dans sa solitude et son égoïsme. La violence est le seul moyen qui les font se sentir vivant et les sorte de leur léthargie. Il y a une critique acide de la société contemporaine qui fait naître des hommes et des femmes n'ayant aucune morale, aucun objectif, aucune capacité à communiquer même avec les membres les plus proches.La société comble leur manque mais ne font pas d'eux des êtres sensible et sensibilisés.
C'est très bien écrit, facile à lire et le style de Murakami est toujours aussi efficace. Les événements les plus horribles sont présentés comme des scènes irréelles, avec une touche d'ironie et d'absurde qui m'a beaucoup fait penser au style shonen de certain manga (one piece...). La psychologie des differents personnages est aussi très juste : on comprend bien leur mode de fonctionnement et les racines de leur mode de pensée désaxée. J'ai été très touché par la fin de ce livre :e chaos final est poignant mais contrebalancée par une certaine ironie.
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