dimanche 26 août 2012

Love and Pop

MURAKAMI Ryû

 

Résumé éditeur
 Love & Pop aborde une forme de prostitution propre au Japon, dont Murakami avait déjà fait le sujet troublant de son film Tokyo Decadence. Par l'intermédiaire de messageries téléphoniques, de jeunes lycéennes acceptent des rendez-vous avec des inconnus pour pouvoir s'acheter des produits de marque. Le roman raconte la journée d'une jeune fille qui, désirant absolument s'offrir une topaze impériale, accepte coup sur coup deux rendez-vous avec des hommes. Mais les rencontres ne vont pas se passer comme elle l'avait prévu. La littérature n'a que faire des questions de moralité, dit Murakami Ryû, qui a construit son roman à la manière d'une œuvre d'Andy Warhol, en fondant dans la narration des bribes de conversations, d'émissions de radio ou de télévision, des litanies de marques, de titres de films ou des paroles de chansons à la mode. Comme un bruit de fond faisant soudain irruption au premier plan pour saturer le sens de ces rencontres qui ouvrent sur tous les possibles de l'humain. Tandis qu'une violence latente se fait de plus en plus pressante et précise.

Avis
Murakami Ryû est un auteur, qui dissèque implacablement, parfois cruellement, les travers et les dérives de la société nippone. Dans cet ouvrage, l'auteur s'attaque à la prostitution occasionnelle des collégiennes et lycéennes.

Hiromi, 15 ans environ, participe avec ses amies à des rencontres dans des bars avec des hommes plus âgés, qui souhaitent avoir la compagnie de jeunes (très jeunes) filles pour passer la soirée. Certaines de ses amies ont déjà eu des relations sexuelles tarifées. Si la plupart de ces rencontres ressemblent plus à un besoin de présence féminine, que la codification extrême des relations japonaises inhibent, Hiromi passera la cap afin d'obtenir un bijou. Pour ce besoin consumériste, elle acceptera de rencontre deux hommes à travers un numéro de téléphone, réservé à ce type de rendez- vous. Dans la première rencontre, elle rencontrera le désespoir, la solitude et le dégout aussi . Lors de le seconde rencontre, elle ressentira la terreur, une peur viscérale avec un psychopathe tueur, qui parle à une peluche. Elle ne ressortira pas indemne de cette journée et de ces rencontres.

On ne peut ressentir que du malaise devant ces jeunes filles qui se vendent pour répondre à une société consumériste. Il y a une critique virulente de la société de consommation qui pervertit sa jeunesse. La société japonaise est tellement en difficulté dans ses relations à l'autre et dans ses relations amoureuses, que les hommes achètent du temps, un peu d'attention, un peu de tendresse auprès de jeunes filles immatures. Le risque, que prennent ces jeunes filles, semblent très surprenant dans nos sociétés occidentales. Le roman se déroule sur une soirée mais tout va très vite, c'est très rythmé. Il y a peu d'espoir dans ce roman pour la jeune génération. J'ai moins aimé les multiples digressions et descriptions, qui m'ont un peu agacés et qui n'apportent pas grand chose à l'intrigue sauf du ralentissement. 

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