dimanche 16 septembre 2012

Les filles de l'ouragan

Joyce Maynard

 

Présentation de l'éditeur
 Elles sont nées le même jour, dans le même hôpital, dans des familles on ne peut plus différentes. Ruth est une artiste, une romantique, avec une vie imaginative riche et passionnée. Dana est une scientifique, une réaliste, qui ne croit que ce qu’elle voit, entend ou touche. Et pourtant ces deux femmes si dissemblables se battent de la même manière pour exister dans un monde auquel elles ne se sentent pas vraiment appartenir. Situé dans le New Hampshire rural et raconté alternativement par Ruth et Dana, Les Filles de l’ouragan suit les itinéraires personnels de deux « sœurs de naissance », des années 1950 à aujourd’hui. Avec la virtuosité qu’on lui connaît, Joyce Maynard raconte les voies étranges où s’entrecroisent les vies de ces deux femmes, de l’enfance et l’adolescence à l’âge adulte - les premières amours, la découverte du sexe, le mariage et la maternité, la mort des parents, le divorce, la perte d’un foyer et celle d’un être aimé - et jusqu’au moment inéluctable où un secret longtemps enfoui se révèle et bouleverse leur existence. C’est un roman sur la culture des fraises et la conscription pour le Vietnam ; sur l’élevage des chèvres et les rêves vains de fortune vite gagnée ; sur l’amour de la terre et l’amour d’un père ; sur des individus qui, sans cesser de se chérir, peuvent soudain se blesser profondément. Les Filles de l’ouragan est surtout une histoire sur les liens qui constituent une famille, un foyer, sur la force dévastatrice de l’amour qui s’achève, et l’apaisement qu’apporte le pardon.

Avis
La quatrième de couverture résume assez bien l'intrigue de ce roman. En dire plus, serait révélé tout son intérêt. Je me permettrait donc juste de donner mon avis. Ce livre m'avait été recommandé par une amie et beaucoup de critiques étaient élogieuses sur Babelio. Si je n'ai pas été déçue, je ne peux pas dire que ce soit un coup de cœur non plus.
Je me suis bien laissé entrainer dans ce roman, grâce à une écriture vigoureuse et vivante. Le fait que les récits de Ruth et de Dana s’alternent, parfois avec des visions parallèles de mêmes événements, est particulièrement réussi et donne beaucoup de dynamisme. Par contre, il faut avouer que l'on devine très vite le cœur de l'intrigue, même si il est révélé qu'à la fin du roman.
J'ai beaucoup aimé la traversée de différentes époques sur cinquante ans avec le modifications des habitudes de vies, des mœurs notamment l'évocation de l'homosexualité féminines est encore tabou même en 1970. Les difficultés des rapports mère-filles sont aussi finement évoqués : les non-dits, les gestes (ou leurs absences) ont parfois beaucoup plus de sens que les actes et sont ressentis dans toute leurs vérités par l’enfant quoique les personnes fassent. Le portrait du père est particulièrement réussi : aimant, toujours présent même il ya peu de demonstrations d'affections, son rôle structurant et rassurant sera une véritable bouée de sauvetage pour une des heroines.

Pour toutes ces raisons, je trouve ce roman attachant dans l'ensemble. Un peu maladroit ou lourd par moment (des passages un peu trop larmoyants), beaucoup de sujets sont évoqués malgré tout avec finesse et justesse. Enfin, il correspond parfaitement au challenge destins de femme, car la destinée de ces 2 femmes est peu communes.




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